[Otome kei] A la recherche d'une définition

Me revoilà  avec un nouveau blog qui devrait être plus personnel que God Save the Lolita (pas trop quand même) et qui me ressemblera donc plus d'où le titre. Pour être franche, je ne savais pas vraiment comment le commencer. En y réfléchissant, je me suis dit qu'un billet sur le style "otome" pouvait être un bon début. Qu'en pensez-vous ?



L'otome kei (「乙女系」litt. style de jeune fille) désigne un style vestimentaire venant du Japon qui existe depuis une trentaine d'années environ. Contrairement à la plupart des modes de rue à l'instar du lolita, du gyaru ou encore du shironori, il se montre plus discret, plus sage et surtout moins codifié.  L'on n'y retrouve pas non plus cet aspect communautaire/culturel qui peut leur être attribué.

Assez proche du lolita, il est souvent associé à du "casual lolita". Pourtant l'otome kei ne correspond pas à ses normes notamment en ce qui concerne la silhouette ou encore les associations de couleurs ou d'imprimés. Ce schéma trouvé sur Tumblr résume bien les différences et les points communs entre les deux :


A vrai dire, il est bien plus aisé de définir l'otome kei par ce qu'il n'est pas. Il serait aussi tentant de ne vous poster que des photos. J'ai donc farfouillé au fin fond du web pour vous trouver des streetsnaps pris à quelques années d'intervalles, en vain. On trouve bien des photos de personne de style otome mais les recherches en japonais n'aboutissent pas. C'est à se demander si le style otome existe vraiment et s'il ne s'agit pas d'une chimère sortie du mini-hat de la communauté lolita occidentale...


On peut toutefois décrire ce style comme étant à la fois féminin et mignon à base d'imprimés à pois et de nœuds mais pas à outrance. Un brin rétro, l'on peut y voir une forte inspiration de la mode des années 50 à 70 ou encore de l'uniforme des écolières anglaises. Plus versatile et adapté à la vie de tous les jours, il n'en reste pas moins décalé dans une certaine mesure. L'otome kei serait donc plutôt un style vestimentaire au même rang que le preppy ou le BCBG. Ce qui explique probablement sa longévité dans un pays où les modes se font et se défont d'une saison à une autre.
Les marques fétiches du style otome sont sans surprise des marques japonaises, les plus populaires (et les moins abordables) étant Emily Temple Cute et Jane Marple. On peut aussi citer Leur Getter, Milk, F.I.N.T. ou encore Axes Femmes. Seuls ETC et JM ont des boutiques en ligne exportant en dehors du Japon. Axes Femmes dispose d'un joli magasin à Paris qui fait aussi de la vente par correspondance.


Côté lectures, les magazines japonais SPOON et Fudge me semblent bien représenter ce style. On trouve parfois des snaps dans les KERA et compagnie. Pour finir, je vous invite à lire un billet écrit sur l'otome par François Amoretti (ici) et un autre par une japonaise ().

Et pour plus de photos, les Tumblrs suivants devraient vous satisfaire :

Commentaires

  1. J'ai bien aimé lire ton article, c'était agréable/ intéressant :)
    J'aime bien l'otome, c'est plus facile à porter que le lolita et c'est peut-être plus facile de se retrouver dans un look comme l'otome à partir d'un certain âge (?).
    PS: je suis fan de la dernière photo *o*

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Désolée pour cette réponse tardive !
      Je suis contente que ça t'ait plu. C'est vrai que l'otome est plus facile à porter !

      Supprimer
  2. C'est vrai que trouvé une trace de l'otome c'est parfois compliqué. Tu peux en trouvé dans les fruits mais il n'y a pas forcément de dénomination "otome" derrière. P-e que des personnes ont ressentis le besoin de mettre un nom dessus pour arriver à mettre le doigt dessus et trouver un nom à leur style.

    Mais si tu veux des photos je dois en avoir pas mal maintenant x)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Chantilly ! Pour l'instant, ça va mais je lesi récupèrerais bien un jour !^^

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

[Review] Moshi, moshi ? La Maison du Mochi ?

[Otome kei] Yuko Higuchi, entre creepy et kawaii